Les principales erreurs commises par les anglophones en kazakh

Apprendre une nouvelle langue est une aventure passionnante, mais elle peut également être semée d’embûches, surtout lorsque les structures linguistiques et les règles grammaticales diffèrent considérablement de celles de la langue maternelle. Pour les anglophones apprenant le kazakh, plusieurs erreurs courantes peuvent survenir. Cet article a pour but de mettre en lumière ces erreurs afin de vous aider à les éviter et à améliorer votre maîtrise de la langue kazakhe.

Les faux amis et la prononciation

Les faux amis

Les faux amis sont des mots qui se ressemblent entre deux langues, mais qui ont des significations différentes. Par exemple, le mot « қала » (qala) signifie « ville » en kazakh, tandis que « call » en anglais signifie « appeler ». Malgré la similarité phonétique, leurs significations sont complètement différentes. La confusion entre ces mots peut mener à des malentendus.

La prononciation

La prononciation est souvent un défi majeur pour les anglophones en raison des sons distincts présents dans le kazakh. Par exemple, le kazakh utilise des sons comme « қ » (q) et « ң » (ng) qui n’existent pas en anglais. Les anglophones ont tendance à prononcer ces sons de manière incorrecte ou à les substituer par des sons familiers de l’anglais, ce qui peut altérer la compréhension.

Les structures grammaticales

Les cas grammaticaux

Le kazakh utilise un système de cas pour indiquer la fonction grammaticale des noms dans une phrase. Il y a plusieurs cas, dont le nominatif, le génitif, le datif, l’accusatif, le locatif et l’instrumental. Les anglophones, habitués à une structure syntaxique moins complexe, ont souvent du mal à utiliser correctement ces cas. Par exemple, le cas locatif est utilisé pour indiquer un endroit avec des terminaisons spécifiques comme « да » (da) ou « де » (de), ce qui peut être déroutant.

Les postpositions

Contrairement à l’anglais qui utilise principalement des prépositions, le kazakh utilise des postpositions, qui viennent après le mot qu’elles modifient. Par exemple, « үстінде » (üstinde) signifie « sur » et se place après le nom. Les anglophones peuvent instinctivement placer ces mots avant le nom, comme en anglais, ce qui est incorrect en kazakh.

Les verbes et les temps

Les conjugaisons verbales

La conjugaison des verbes en kazakh suit des règles différentes de celles de l’anglais. Il y a des suffixes spécifiques pour indiquer le temps, la personne et le mode. Par exemple, le suffixe « -ды » (-dy) est utilisé pour le passé simple. Les anglophones peuvent trouver difficile de mémoriser ces suffixes et de les appliquer correctement.

Les aspects et les modes

Le kazakh distingue divers aspects et modes verbaux qui n’ont pas d’équivalents directs en anglais. Par exemple, le mode conditionnel utilise des suffixes comme « -са » (-sa) pour indiquer des actions hypothétiques. La compréhension et l’utilisation correcte de ces aspects et modes peuvent poser des défis considérables pour les anglophones.

Les particularités culturelles et idiomatiques

Les expressions idiomatiques

Les expressions idiomatiques en kazakh peuvent être difficilement compréhensibles pour les anglophones car elles reflètent souvent des aspects culturels spécifiques. Par exemple, l’expression « қой үстіне бозторғай жұмыртқалаған заман » (qoy üstine boztorğay jumırtaqlan zaman) signifie littéralement « le temps où l’alouette pondait ses œufs sur le dos d’un mouton », une métaphore pour une période de paix et de prospérité. Comprendre de telles expressions nécessite une familiarité avec la culture et les traditions kazakhes.

Les formules de politesse

La politesse et les formules de courtoisie varient d’une culture à l’autre. En kazakh, l’utilisation de certains mots et expressions pour montrer le respect est essentielle. Par exemple, l’usage de « сіз » (siz) pour « vous » en mode formel est très important. Les anglophones, habitués à un usage moins formel du « you », peuvent négliger cette distinction, ce qui peut être perçu comme impoli.

Les différences syntaxiques

Ordre des mots

L’ordre des mots en kazakh diffère de celui de l’anglais. En kazakh, le verbe se place souvent à la fin de la phrase, contrairement à l’anglais où il se trouve généralement après le sujet. Par exemple, la phrase anglaise « I am going to the market » se traduit en kazakh par « Мен базарға бара жатырмын » (Men bazarğa bara jatırmın), littéralement « Je marché à aller suis ». Les anglophones doivent s’habituer à cette inversion pour parler kazakh correctement.

Les phrases interrogatives

La formation des questions en kazakh utilise des particules interrogatives comme « ма » (ma) ou « ме » (me) qui sont ajoutées à la fin de la phrase. Par exemple, « Сіз бара жатырсыз ба? » (Siz bara jatırsız ba?) signifie « Est-ce que vous allez? ». Les anglophones peuvent trouver cela déroutant car en anglais, l’ordre des mots change pour former une question, comme « Are you going? ».

Les erreurs courantes de vocabulaire

Les emprunts linguistiques

Le kazakh a emprunté de nombreux mots au russe et à d’autres langues, ce qui peut créer des confusions supplémentaires pour les anglophones. Par exemple, le mot « мектеп » (mektep) signifie « école » et est emprunté du russe « школа » (shkola). Les anglophones peuvent être tentés de chercher des équivalents anglais, ce qui n’est pas toujours possible ou approprié.

Les homophones

Comme en anglais, le kazakh possède des homophones, des mots qui se prononcent de la même manière mais ont des significations différentes. Par exemple, « қас » (qas) peut signifier « sourcil » ou « ennemi » selon le contexte. Les anglophones doivent faire attention au contexte pour comprendre la signification correcte de ces mots.

Les ressources et stratégies pour éviter les erreurs

Utilisation des ressources en ligne

Il existe de nombreuses ressources en ligne pour aider les anglophones à apprendre le kazakh, telles que des dictionnaires, des applications de langue, et des forums de discussion. Utiliser ces ressources peut aider à comprendre les nuances et à éviter les erreurs courantes.

Pratique avec des locuteurs natifs

Rien ne remplace la pratique avec des locuteurs natifs. Participer à des échanges linguistiques ou prendre des cours avec des enseignants natifs peut fournir des corrections et des conseils précieux pour éviter les erreurs.

Immersion culturelle

S’immerger dans la culture kazakhe, que ce soit à travers des films, de la musique, ou des voyages, peut aider à comprendre les contextes culturels et idiomatiques qui influencent la langue. Cette immersion aide à internaliser les particularités de la langue de manière plus naturelle.

Conclusion

Apprendre le kazakh en tant qu’anglophone est un défi, mais en étant conscient des erreurs courantes et en utilisant les stratégies appropriées, il est possible de surmonter ces obstacles. La clé est la pratique régulière, l’ouverture à la culture kazakhe, et la persévérance. En évitant ces erreurs courantes, vous pourrez améliorer votre maîtrise du kazakh et communiquer plus efficacement. Bonne chance dans votre apprentissage!